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tpe 1èreL: les flandres (annexes)
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13 mars 2008

c. Les Epoux Arnolfini (Huile sur bois, 82 x 60

c. Les Epoux Arnolfini (Huile sur bois, 82 x 60 cm ; 1434 ; Londres ; National Gallery)

eyck_arnolfini

Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, ce tableau ne représente pas le mariage de Jan et Marguerite Van Eyck. En effet, une simple comparaison des traits du visage de la femme qui apparaît sur l’œuvre appelée aujourd’hui “Les Epoux Arnolfini” avec le “Portrait de Marguerite Van Eyck” dont l’identité est attestée par le cadre original, suffit à convaincre qu’il ne s’agissait pas de le même personne. Même si c’est plus que probable, il n’existe cependant aucune preuve formelle que ce portrait soit réellement celui des époux Arnolfini.

Giovanni Arnolfini était un marchand originaire de la ville de Lucca en Italie, qui s’était fixé à Bruges et y passa une grande partie de sa vie. Il se bâtit une grande fortune et devint un notable à Bruges. Le fait qu’il ait pu commander deux portraits à Van Eyck l’illustre bien. Philippe le Bon le fit même chevalier. Sa femme Giovanna Cenami, également originaire de Lucca, et lui participaient à la vie sociale et religieuse de Bruges. Qu’Il s’agisse d’un portrait “vrai” et “fidèle” est pratiquement certain. En effet, Lorsque l’on étudie cette période, les preuves historiques ne sont pas nombreuses à propos des oeuvres. Beaucoup de suppositions sont faites. Néanmoins, on peut affirmer que ce portrait, selon le courant des Primitifs, est hautement réaliste.  Cette oeuvre est authentifiée comme étant de la main de Van Eyck grâce à l’inscription au-dessus du miroir “Johannes de Eyck fuit hic” qui fait ici office de signature.

Le marchand de Giovanni Arnolfini et son épouse Giovanna Cenami sont représentés dans une chambre nuptiale, suggérée par le lit à courtine.  L’homme tient la main de son épouse et fait un geste de bénédiction (ou de promesse) de la main droite. Le thème de l’œuvre semble être le mariage. En effet, on peut interpréter bon nombre de détails dans ce sens.

Remarquons tout d’abord sur l’accoudoir de la haute chaise en bois, à l’arrière-plan, la petite sculpture de sainte Marguerite, protectrice du mariage et patronne des femmes enceintes. Penchons-nous également sur les fruits placés sous la fenêtre qui peuvent être le symbole de la finalité chrétienne du mariage. Regardons ensuite le petit chien (griffon), tellement présent à l’avant-plan, pouvant symboliser la fidélité. Notons aussi le collier de perles qui peut symboliser la virginité. Il faut signaler que le ventre arrondi de la femme répond surtout à l’idéal de beauté de la femme à cette époque. Dans cette optique, la main Giovanna sur son ventre serait comme une promesse de fertilité. Dans le miroir accroché sur le mur du fond, remarquons les reflets des époux ainsi que deux autres personnes qui peuvent être considérées comme témoins. Finalement, relevons quelques symboles qui semblent donner un caractère sacré à la scène telle la chandelle qui brûle sur son lustre de cuivre et pourrait suggérer l’omniprésence de l’oeil de Dieu ou bien les chaussures et les mules qui peuvent suggérer qu’il s’agit d’un rite sacré, pour lequel il y a lieu de se déchausser. Dans cette idée relevons également le goupillon qui sert à l’aspersion d’eau bénite, les médaillons reproduisant des scènes bibliques qui entourent le cadre du miroir dans le fond. 

Au XVe siècle, il était encore courant que les fiancés célèbrent eux-mêmes la promesse de mariage. Deux témoins assistent cependant à la scène.  Leur reflet apparaît dans le miroir bombé entouré de scènes de la Passion du Christ.  L’un des deux porte un grand turban grâce auquel on peut identifier le peintre lui-même si l’on accorde du crédit à la thèse selon laquelle l’œuvre “l'Homme au turban rouge” de Van Eyck est en fait un autoportrait.

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